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Justice

LACCRUCHE VICTIME D’UN COMPLOT FICELÉ PAR SYLVIA BONGO

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La confrontation entre Sylvia Bongo et Brice Laccruche Alihanga, a permis de démontrer l’innocence de l’ancien directeur de cabinet.

Une nouvelle erreur judiciaire. Un homme envoyé au cachot et détenu dans des conditions pénibles parce qu’il avait osé avoir une opinion contraire à Sylvia Bongo, sur les visées présidentielles de Noureddine Bongo Valentin. Brice Laccruche Alihanga, a passé quatre ans à ronger son frein en prison pour n’avoir quasiment rien fait de mal.  Il a vécu l’enfer derrière les barreaux, pour avoir commis une peccadille. Il y avait comme une consigne de l’éprouver en compliquant ses conditions de détention. Il a écopé de cinq ans d'emprisonnement pour avoir falsifié son acte de naissance.

Le même acte de naissance qu’il avait produit pour être propulsé au sommet de l’administration publique, comme directeur de cabinet, c’est le même qui a été brandi comme pièce à conviction pour l’envoyer croupir en prison. Il a été précipité en prison sans que l’on respecte sa présomption d’innocence. Tous les griefs qui avaient été formulés contre lui n’étaient qu’une pure invention de l’ancienne Première Dame. 

Aucune preuve n’a pu être fournie face aux accusations de détournement de fonds simplement parce que Sylvia Bongo et Brice Laccruche Alihanga, ont utilisé un même compte, celui de l’ancien président Ali Bongo Ondimba. BLA avait raison. Il avait expliqué que si l’on ressort tous les décaissements qu’on l’accusait d’avoir opéré, il n’y avait qu’une seule signature, celle de Sylvia Bongo.  A chaque fois qu’il avait sorti de l’argent du compte de l’ancien président, c’est Sylvia Bongo qui avait apposé sa signature. Ne sortait-il donc pas cet argent au bénéfice de l'ancienne première dame ?

Ce qui était perçu comme un complot contre Brice Laccruche Alihanga,  apparaît aujourd’hui comme une évidence. L’ancien directeur de cabinet a été roulé dans la farine par l’ex-première Dame. C’était un combat de David contre Goliath. Sa résistance ne pouvait rien face au rouleau compresseur de la Première Dame. Au regard des dégâts opérés par Sylvia Bongo, BLA apparaît finalement comme un enfant de chœur. 

 

Les biens immobiliers de Brice Laccruche Alihanga ont été arrachés 

 

Sur les 54 millions de francs CFA supposés trouvés au domicile de Brice Laccruche Alihanga, ce sont des broutilles comparées aux centaines de milliards qu’aurait détourné Sylvia Bongo. 

Brice Laccruche avait acquis quelques biens immobiliers dans le pays. Les comploteurs avaient indiqué que Laccruche avait obtenu ces biens du temps où il était directeur de cabinet. Ce qui est faux. Il avait réussi à obtenir son patrimoine immobilier au moment où il occupait une place de choix au sein de la direction d’une banque de la place et où il avait une excellente rémunération. Les plaignants n’ont jamais pu montrer que BLA avait acquis ces bâtiments quand il a exercé comme directeur de cabinet. 

Ces biens immobiliers que Brice Laccruche Alihanga avait acquis à la sueur de son visage et après plusieurs années de dur labeur ont été frauduleusement arrachés par Sylvia Bongo et Ian Ghislain Ngoulou. Les deux ont partagé les biens immobiliers de Brice Laccruche Alihanga comme des petits pains. 

Aujourd’hui que reste-il de BLA concrètement ? Il va devoir recommencer sa vie à zéro comme s’il n’avait jamais travaillé de sa vie. Quand il sortira de prison, ce sera comme un Gabonais économiquement faible. 

La seule erreur qu’a commis BLA, c’est d’avoir naïvement cru qu’il était un des leurs. C’est aussi d’avoir cru qu’il pouvait suggérer à Sylvia Bongo que Noureddine Bongo Valentin n’était pas prêt pour prendre le pouvoir au Gabon. Il avait cru qu’il pouvait donner son avis sur la question sans risque. 

 

Par Pamphile EBO

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